Releyendo Las flores del mal, encuentro unas anotaciones que no tuve en cuenta cuando elaboré los cuatro capítulos de "Baudelaire y el surrealismo". Una vez más, me limitó a dar cuenta de estas informaciones, porque uno de los objetivos de este blog ha sido, a lo largo de casi catorce años de existencia, el de dar a conocer, del mismo modo que, salvadas las diferencias, Keef Richard, tan empapado de música negra, y sobre todo de blues, afirmaba no hace mucho que le gustaría que en su tumba se inscribiera esta sencilla frase: "Yo transmití".
Y empezamos con una imagen intemporal, ya que Maurice Baskine, el surrealista alquimista (operativo), siguiendo una línea de pensamiento opuesta a la de André Breton, nunca databa sus obras (y raramente las firmaba), por lo que puede ser de los 40, de los 50 o de los 60. El título de esta aguada suya es "Baudelaire. Le jet d'eau":
Tes beaux yeux sont las, pauvre amante !
Reste longtemps, sans les rouvrir,
Dans cette pose nonchalante
Où t'a surprise le plaisir.
Dans la cour le jet d'eau qui jase
Et ne se tait ni nuit ni jour,
Entretient doucement l'extase
Où ce soir m'a plongé l'amour.
La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.
Ainsi ton âme qu'incendie
L'éclair brûlant des voluptés
S'élance, rapide et hardie,
Vers les vastes cieux enchantés.
Puis, elle s'épanche, mourante,
En un flot de triste langueur,
Qui par une invisible pente
Descend jusqu'au fond de mon coeur.
La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.
Ô toi, que la nuit rend si belle,
Qu'il m'est doux, penché vers tes seins,
D'écouter la plainte éternelle
Qui sanglote dans les bassins !
Lune, eau sonore, nuit bénie,
Arbres qui frissonnez autour,
Votre pure mélancolie
Est le miroir de mon amour.
La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.