lunes, 9 de septiembre de 2019

Yanowski / Dubois: la Mano de la Felicidad


Guillaume Apollinaire se hubiera refocilado con este cuaderno de poemas eróticos y subversivos que además dialogan con una tanda de collages de Lou Dubois de las mismas características. En una época en que la pudibundia y el puritanismo afilan sus uñas, recibimos estos poemas como una vaharada de aire fresco, ya que hasta no poco surrealismo parece a veces aquejado de circunspección ascética.
Yanowski no tiene nada que ver con los poetas de agua dulce (cuando no de agua bendita), y no olvida que, por mucho que haya enemigos nuevos, debe practicarse siempre el saludable deporte de pisotear a la vieja trinidad infame. Patria, familia y religión se van en estos poemas directamente a la cloaca, en este caso con un fervor más propio de Sade y el surrealismo que del vate trepanado.
La sorna de Janowski ya comienza en el epígrafe, del sensato Montaigne: “Le monde n’est qu’un branloire pérenne”, y se ceba en todas las galas de occidente, incluidas sus glorias filosóficas (Newton, Descartes, Kant, Hegel, Nietzsche), y en cuanto a los collages de Dubois, no sorprende que estén salpicados de guiños al surrealismo. Recordemos que el cuadernillo del primer disco del dúo de cabaret expresionista de Yanowski (Le cirque des mirages), titulado Fumée d’opium, ya disfrutó de su invalorable colaboración .
En diciembre presentará Lou Dubois en Les Yeux Fértiles una nueva exposición, inspirada en la baronesa dadá, a la que prestaremos adecuada atención.

Aux cents délices de Sapho

“Je préfère encore attraper / La vérole ou la syphilis / Plutôt que de me voir flanquer / D’un morveux qui pleure et qui pisse / Car au poète il ne sied point / D’aller torcher le cul des mioches / Mais plutôt de gicler à poing / Des vers foireux de ses balloches / Ta main branleuse chèr’ Manon / Vaut toutes les contraceptions”
“Ce foutre qui coule serein / Il est semblable à l’eau bénite / Aussi que dire que tes reins / Doux réceptacle de ma bite / C’est pourquoi quand d’autres faux culs / Plongent leurs doigts au bénitier / Moi je les fourre dans ton cul / Et prie la Sainte Trinité / Ta main branleuse dont s’éprit / Le rejeton du Saint Esprit”
“Que n’eût écrit ce cher Hegel / Dans ces poussiéreux parchemins / Si au lieu de se branler seul / Il eût sollicité ta main / Car plutôt qu’hésiter sans cesse / Entre Sodome et gymnastique / Il eût choisi ta main pécheresse / Pour résolution dialectique / Ta main qui frêle m’apostrophe / Dépasse tous les philosophes”
“Quand viendra la mort imbécile / Avec son ossuaire et sa faux / Je repenserai vieil indocile / Aux cent délices de Sapho / Puis prenant mon vit à deux mains / Tandis que je monterai au ciel / Je bénirai tous les humains / En me déchargeant le missel / N’appelez point tous les conciles / Quand viendra la mort imbécile”
ta main branleuse

Filles de joie et traîne-rues

*